Voyages en terre d’Islam – ALGÉRIE


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A la suite du « printemps arabe », il semble intéressant de réaliser un tour d’horizon de ces pays d’Afrique, du Proche et Moyen Orient ou l’Islam, présent de longue date, est en train de reconquérir la faveur des peuples dans des proportions qui ne peuvent qu’inquiéter les occidentaux et qui devraient affoler les catholiques, qui , s’interrogeant, diront « …ou étions-nous…que faisions-nous… ».
Pour alimenter notre réflexion, partons en voyage tour à tour dans ces beaux pays, souvent traversés par Notre Seigneur et ses apôtres, en d’autres temps. Comme il faut bien commencer, et que notre regard est contemporain, transportons-nous en Algérie à la veille de l’indépendance.
L’Algérie En 1830, ce n’est pas un pays unifié mais une série de régions commandées par de potentats locaux. A la suite de divers incidents, la France décide une intervention militaire et finalement ce pays grand comme quatre fois la France devient un département français. Tous les historiens s’accordent pour admettre peu ou prou que sur le plan religieux le gouvernement favorise l’Islam (eh oui, déjà…) au point que pour éviter le prosélytisme catholique, les militaires ont consigne d’interdire aux autochtones l’accès aux églises. En général on reconnaît là la patte maçonnique, très bien relayée dans l’armée.
L’Algérie prospère mais la France commet diverses fautes (supplémentaires) dans le cadre d’une administration qui va opérer à des discriminations entre les colons et les natifs. Elles auraient cependant été obligatoirement effacées avec le temps si le temps avait été laissé à l’Algérie française, mais ce ne fut pas le cas. 1939, c’est la débacle et l’armée allemande enfonce les lignes françaises en métropole, ou depuis la victoire du Front Populaire (coalition des Gauches), on désarme car « …plus jamais la guerre…les allemands sont nos amis…gouvernement mondial…etc… »

La République, à terre et paniquée, donne les pleins pouvoirs au « vainqueur de Verdun », le maréchal Philippe Pétain, qui signe l’armistice, permettant à ce pays vite vaincu de rester libre sur la moitié de son territoire et économisant sans aucun doute la vie de milliers de français. Soulagement de la population qui adule ce nouveau chef qui va mettre les principes républicains sous le boisseau, écarter de l’administration les Francs-Maçons, les Juifs et les Communistes et mettre dans les postes gouvernementaux des hommes compétents (incroyable et pourtant vrai…).

Cet homme de 90 ans va pendant deux ans redonner du souffle aux français, et tenir la dragée haute à Hitler, mais au bout de cette courte durée, celui-ci va marginaliser Pétain au profit de Laval. Ceci est une autre histoire, mais ce qui nous ramène à notre propos est que le Maréchal avait des projets pour l’Afrique (bien entendu, l’inverse de ceux concoctés par le Loges) : depuis l’Algérie, amener les bienfaits de l’administration française en Afrique noire grâce au chemin de fer à travers le Sahara, qui commence dans le sud de l’Algérie. Les élites intellectuelles de l’époque applaudissent. On sait comment finit la guerre, comment De Gaulle prend le pouvoir en France en écartant la Droite accusée de « collaboration » avec l’ennemi, et en faisant condamner de gens aussi patriotes que Pétain et Maurras, pour ne citer qu’eux.
Bien évidemment, on ne parle plus de transsaharien, et on commence à oublier l’Afrique noire. Cependant, l’Algérie est toujours française, mais plus pour très longtemps. L’air du temps est à la décolonisation, les américains la favorisent par leurs moyens habituels, clairs ou obscurs, l’intelligentsia de gauche s’empresse de jouer les idiots utiles en haïssant leur pays et en adulant l’URSS (qui tient sous sa botte de fer et de sang beaucoup de nations martyres), et c’est dans ce contexte que se lève une révolte un Algérie, à partir de 1954, qui donne naissance à la guerre d’Algérie. La France gagne la guerre d’Algérie, mais cela ne convient pas à De Gaulle qui va la « lâcher » (dans des conditions scabreuses qui provoqueront une insurrection militaire en Algérie mais aussi en France) et en mars 1962, l’Algérie devient indépendante.
Aujourd’hui, l’Algérie est une République Islamiste Communiste. Cela ne suffit cependant pas aux islamistes, et une guerre civile a opposé le gouvernement algérien au FIS – Front Islamique du Salut – et au GIA – Groupe Islamique Armé – de 1992 à 2003. Aujourd’hui, le GSPC – Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat - a refusé la loi de réconciliation nationale de 2003 et s’est rebaptisé Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI)… il détient toujours quatre français en otage dans le Sahara…
Au-delà de toute considération politique, le regard du catholique se voile, consterné de cette évolution. Il pense aux occasions missionnaire perdues, et craint que se dessine , dans la contagion actuelle, une situation encore moins favorable à la mission de l’Eglise et au règne de Notre seigneur Jésus-Christ.